Un aide-mémoire à destination des animateurs et porteurs de projet d'une structure de réflexion éthique
Par Emmanuel Hirsch, Directeur de l’Espace éthique de la région Ile-de-France
Diffuser la discussion éthique dans les lycées grâce à des ateliers et rencontres
Un manifeste écrit avec et pour les personnes atteintes de maladies neuro-évolutives
Enjeux éthiques, politiques et épistémologiques
Introduction du dossier thématique du numéro 5 de la Revue française d'éthique appliquée "Un monde d'automatisation ?"
Place du patient, l'évaluation en question, retour sur l'Université d'été Éthique et maladies neurodégénératives et bien plus
Retrouvez l'ensemble des ressources et vidéos autour des Etats généaux de la bioéthique
Texte de l'intervention de Paul-Loup Weil-Dubuc lors du Forum Valeurs de la République, du soin et de l'accompagnement du 16 mars 2016
Par : Paul-Loup Weil-Dubuc, Chercheur en éthique, Espace de réflexion éthique région Ile-de-France, laboratoire d'excellence DISTALZ | Publié le : 18 Mars 2016
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La tolérance pourrait se définir comme une disposition à accepter la différence et l’étrangeté. Mais il est peut-être plus aisé de définir la tolérance par son contraire. L’intolérance suppose une forme d’irritation face aux intrusions dans notre monde où tout nous semble familier. L’intolérance vient de l’irritation de cette familiarité. Un lien peut être établi entre l’intolérance de l’organisme vivant à certaines substances étrangères (lactose, gluten) et l’intolérance à l’égard d’autrui. C’est pourquoi, Locke l’avait remarqué dans la Lettre sur la tolérance, ce qui est intolérable, ce qui exaspère et avive les haines, ce sont des petites choses sans importance, la répétition quotidienne d’un bruit ou d’une langue étrangère, une coutume, une autre temporalité qui d’un seul coup, rompant le charme de la familiarité, incarne ce qui nous est le plus désagréable.
Mais l’intolérance à autrui suppose un pas de plus par rapport à l’expérience de cette étrangeté, de cette intrusion dans notre monde ; elle suppose la mauvaise foi : nous justifions notre rejet de l’autre, en accusant l’individu, un groupe d’individus ou un ensemble d’actes.
Au contraire la tolérance difficile – rappelons que tolérance vient du latin tolere,